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Les modelages en plâtre

Au début de sa carrière, Ianchelevici est avant tout un modeleur : il cherche dans la terre glaise la première idée de sa composition.

Durant les années 30, l'artiste travaille essentiellement en grand format. Le sculpteur façonne la matière à l'aide du pouce dont les empreintes sont parfois très visibles, comme le sont aussi les incisions dues au couteau ou à l'ébauchoir utilisés pour souligner certains effets. Ses modèles originaux, de grands personnages conçus en argile, seront réalisés en plâtre en plusieurs parties emboitables : les jambes - le torse et la tête - les bras, à partir d’un moule dit « à casser ».

Le climat des luttes ouvrières et l’angoisse qu’elles suscitent filtrent le monde clos de son atelier. Ianchelevici recherche un langage plastique qui puisse traduire ces aspects de la vie sociale. Il puise son répertoire dans des personnages populaires animés par un tourment intérieur. Ses modèles sont puissants et son besoin d’expression n’hésite pas à accentuer les traits de leur visage. Cette période de la carrière de l'artiste est dite expressionniste.

La conservation des plâtres.

Fragiles, les sculptures en plâtre sont conservées en réserves. Elles constituent ce que l'on appelle un "fonds d'atelier", c'est-à-dire l'ensemble des esquisses, études, maquettes, variantes, modèles originaux, qui furent soigneusement préservés par l'artiste tout au long de son existence
Longtemps considérées comme peu nobles et sans valeur, les sculptures en plâtre présentent un intérêt primordial pour qui étudie la sculpture car la première étape, la plus proche donc de la main du créateur, est généralement un plâtre.